Ressources en eau, ressources énergétiques et stockages
Dans les grands systèmes aquifères captifs comme ceux du Sahara, la durabilité des ressources en eaux souterraines s’apprécie par comparaison entre les flux de sorties, i.e. prélèvements et sorties naturelles, et la recharge, d’autre part, qui doit être considérée sur des échelles de temps parfois très longues.
L’hydrodynamique et l’évolution de la paléorecharge peuvent être déduites grâce à l’utilisation croisée de traceurs de type cosmogéniques (36Cl, 14C) et de la modélisation hydrogéologique. Ces aquifères profonds sont assimilables à des archives paléoclimatiques dont il convient de retracer l’évolution hydrologique.
Par ailleurs, la quantification et la prédiction des écoulements dans les aquifères karstiques reste un défi qui nécessite de coupler les approches de géologie 3D et d’hydrodynamique. L’application pour l’évaluation des ressources en eau souterraine trouvera une place auprès des collectivités territoriales et offre ainsi un lien avec le tissu socio-économique régional.
Le développement de la géothermie dans les réservoirs carbonatés est aussi parmi les sujets qui retiendront notre attention. Enfin, les propriétés de confinement des couches argileuses profondes font également l’objet de recherches afin de comprendre les processus écoulement-transport particuliers qui leurs sont associés et leur impact sur des prospectives de stockage de déchets nucléaires, ainsi que les conditions de leur intégrité en relation avec leur rôle de couverture de gisement d’hydrocarbure ou de réservoir de stockage de CO2.
Les principaux projets portent, d’une part, sur les karsts, avec un fort ancrage régional (projet actuel Dardennes, projet futurs Huveaune et Grotte Cosquer) et d’autres part sur la modélisation hydrologique et économique de la ressource en eau souterraine au Sud (Aquifères Sahariens).