ANR PAST-17

Pour évaluer les interactions entre surface terrestre (végétation, eau) et climat, l’humidité relative est un paramètre clé.

Le projet PAST-17 vise à tirer profit du développement récent de l’analyse de la triple composition isotopique en oxygène (17O-excess) de la silice biogénique pour quantifier l’humidité relative passée et investiguer trois problèmes clés concernant les hydro-climats :

Le 17O-excess des phytolithes fossiles de paléosols du Cénozoïque sera utilisé pour estimer l’humidité relative passée et réévaluer les gradients isotopiques utilisés pour reconstruire la topographie de l’orogène Tibet-Himalaya, une composante majeure du climat terrestre.

Dans une approche combinée données/modèle hydro-isotopique, le 17O-excess de diatomées fossiles permettra de reconstruire les bilans hydrologiques de lacs sahéliens et sahariens pendant la période humide africaine (période du Sahara vert entre 9-5ka) de manière plus précise qu’avec le d-excess et le δ18O uniquement. Le climat de cette période peut servir de référence au climat prévu dans un avenir proche pour certaines parties du Sahara et du Sahel.

Dans le cadre d’une approche multi-proxy, le 17O-excess de phytolithes fossiles sera utilisé pour estimer l’humidité relative passée et préciser comment se sont enclenchées les boucles de rétroaction entre végétation et climat en Afrique occidentale, centrale et orientale, entre 3 et 1,5 ka, période de l’âge du fer et des innovations agricoles.

Les données d’humidité relative produites dans le cadre du projet PAST-17 seront mises à disposition pour l’amélioration des modèles du système Terre qui prédisent mal les variations d’humidité relative dans la zone intertropicale.

Le projet s’appuie sur un consortium de spécialistes du 17O-excess de l’eau et des minéraux, des proxies du climat, de la végétation et de l’eau des lacs, des modèles de climat et de végétation du CEREGE.