Processus de surface et tectonique active

Comprendre les processus à l’origine de l’évolution des reliefs continentaux

Déterminer les variations passées du relief est fondamental pour comprendre comment la tectonique et le climat interagissent pour façonner la surface de notre planète. Cette compréhension de la dynamique de la topographie des continents est cruciale pour l’estimation des aléas naturels, en particulier sismique, et les évolutions des processus de surface en réponse aux changements environnementaux des futures décennies.

Une compréhension globale de ces interactions complexes doit se faire sur de larges gammes d’échelles temporelles et spatiales, sur des objets géologiques variés et dans des contextes climatiques et géodynamiques divers. La tectonique, le climat et les processus de surface, interagissent sur des échelles de temps allant de l’événement quasi-instantané (séisme, tempête) à des millions d’années (construction et destruction des reliefs) et sur des échelles spatiales allant du segment de faille à la chaîne de montagne.

Ces études nécessitent la quantification de l’ensemble des processus dans un cadre chronologique bien contraint, et notre équipe est reconnue internationalement pour l’application des méthodes de géochronologie du Quaternaire telles que les nucléides cosmogéniques ou la luminescence stimulée optiquement (OSL). De même, nous mettons en œuvre les méthodes de la géomatique et de la télédétection pour cartographier et caractériser géométriquement les marqueurs morphologiques de l’érosion et de la déformation à la surface de la Terre, allant de l’échelle continentale jusqu’à la très haute résolution du plan de faille.

Nous pouvons ainsi mesurer les vitesses des processus affectant la surface terrestre : incision des rivières, érosion des versant ou activité des failles. Ces données nous permettent de comprendre la dynamique des processus de surface affectant les reliefs, en lien avec les forçages climatiques et tectonique, mais aussi de caractériser les aléas sismiques (datation d’événements sismiques, vitesse de faille actives, etc.), gravitaires (datation des phases de déstabilisation) ou les événements extrêmes qui affectent les littoraux (paléo-tsunamis). Ces données sont également fondamentales pour établir les niveaux naturels, liés aux interactions tectonique/climat, et les confronter aux changements globaux d’origine anthropique.